Mon premier « shooting de mode »

Le contexte :

Moi qui prend des photos en vacances

Alors que je débutais avec mon nouveau (et premier) réflex, une amie m’a demandé si j’étais disponible et intéressé pour faire un shooting de mode pour mettre en avant ces dernières créations vestimentaires. Nous avions convenu qu’elle s’occupait de tout (choix du lieu, choix du modèle, organisation logistique, etc) et que je n’avais qu’à me concentrer sur la technique (choix du matériel, et prises d’images). Problème : je débutais tout juste en photographie, et si je savais que le mode « manuel » (M) était préférable pour faire de belles photos, je mettais énormément de temps à faire tous mes réglages. J’ignorais alors que les modes « priorité vitesse » (S) et « priorité à l’ouverture » (TV) était de bon compromis. Et ma principale crainte était de faire attendre tout le monde (et passer pour quelqu’un de pas fiable). Pour ne rien arranger, la journée était particulièrement froide. Les créations de mon amie était des chemisiers. Le lieu du shooting était aux Confluences, à Lyon, (dans un endroit humide et exposé au vent). Et bien que la modèle était pleine de bonne volonté et d’enthousiasme, je savais qu’il y avait des limites et que je devais faire preuve d’efficacité.

Le shooting :

J’ai donc essayé de déléguer au maximum la direction d’acteur à mon amie, et j’ai profité des temps de mises en place des habits pour effectuer au mieux mes pré-réglages. Au final, le shooting est passé extrêmement vite, et j’ai ressenti un mélange de maladresse (comme si je ne maitrisais pas tout) et de satisfaction : parce que nous avons réussi à faire de jolis photos, que mon amie et la modèle en question étaient contentes, mais aussi parce que j’ai eu la sensation d’apprendre, d’être un peu dépassé par les événements, mais pas totalement distancé. Bizarrement, si le shooting de mode n’a jamais été un style photographique qui m’a attiré, j’ai trouvé cette expérience très intéressante. L’exercice d’être ainsi sous la contrainte du temps et de la commande est à mon avis très bénéfique pour valider des acquis techniques et se rendre compte aussi qu’il faut les optimiser (afin de pouvoir ensuite s’ouvrir davantage à la mise en scène, la direction de modèle, etc).

Moi qui prend des photos dans un shooting

Moralité de l’histoire :

Combien même vous n’êtes pas prêt, partez à l’aventure, tentez des trucs ! À partir du moment où vous êtes bien accompagné, avec des gens bienveillants (qui ne vous mettent pas la pression et essayent de faire au mieux avec ce dont ils disposent), et que vous n’avez pas promis un gage de résultat trop important (ce shooting était bénévole) il faut sauter sur les occasions, se mettre dans des zones d’inconforts, et voir l’étendue de ce qu’ils nous restent à parcourir (tout en ayant, si possible, la satisfaction de faire plaisir à quelqu’un).